« Réalisation et mesure des prises de terre » : différence entre les versions
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* constitués de tubes en acier galvanisé | * constitués de tubes en acier galvanisé{{fn|1}}de diamètre ≥ 25 mm ou de barres de diamètre ≥ 15 mm et de longueur ≥ 2 mètres dans les 2 cas. | ||
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{{fn-detail|1|Quand les prises de terre sont réalisées en matériau conducteur galvanisé, des anodes sacrificielles de protection cathodique peuvent être nécessaires pour éviter la corrosion rapide de la prise de terre si la nature du sol est agressive. Des anodes en magnésium spécialement préparées (dans un sac poreux rempli avec une poudre adaptée) sont prévues pour être connectées directement à la prise de terre. Pour de telles installations, un spécialiste doit être consulté.}} | |||
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Version du 11 mai 2016 à 04:06
La qualité d'une prise de terre (résistance aussi faible que possible) est essentiellement fonction de deux facteurs :
- mode de réalisation,
- nature du sol.
La meilleure des solutions de réalisation d'une prise de terre est la boucle à fond de fouille.
Modes de réalisation
Trois types de réalisation sont couramment retenus :
Boucle à fond de fouille
(cf. Fig. E21)
Cette solution est notamment conseillée pour toute construction nouvelle.
Elle consiste à placer un conducteur nu sous le béton de propreté, ou enfoui à 1 m au moins sous la terre en dessous de la base du béton des fondations des murs extérieurs.
Il est important que ce conducteur nu soit en contact intime avec le sol (et non placé dans du gravier, du mâchefer ou des matériaux analogues formant souvent l’assise du béton). Ni la boucle de terre, ni les conducteurs de terre verticaux la reliant à la borne de terre, doivent être en contact avec l’armature du béton armé : cette armature doit être raccordée directement à la borne principale de terre. En règle générale, les conducteurs de terre verticaux reliant une prise de terre à un niveau hors sol doivent être isolés pour la tension nominale des réseaux BT (600V – 1000V).
Pour les bâtiments existants, le conducteur à fond de fouille doit être enterré tout autour des murs extérieurs des locaux à une profondeur d’au moins 1 mètre.
Le conducteur peut être :
- en cuivre : câble (≥ 25 mm2) ou feuillard (≥ 25 mm2 et épaisseur ≥ 2 mm),
- en aluminium gainé de plomb : câble (≥ 35 mm2 ),
- en acier galvanisé : câble (≥ 95 mm2) ou feuillard (≥ 100 mm2 et épaisseur ≥ 3 mm).
La résistance obtenue est (en ohms):
[math]\displaystyle{ \mbox{R}=\frac{2\rho}{\mbox{L}} }[/math]
avec
L = longueur de la boucle (m)
ρ = résistivité du sol en ohm-mètres (cf. “Influence de la nature du sol” page suivante)
Piquets
(cf. Fig. E22)
La résistance avec n piquets est : [math]\displaystyle{ \definecolor{bggrey}{RGB}{234,234,234}\pagecolor{bggrey}\mbox{R}=\frac{1\rho}{\mbox{nL} } }[/math]
La boucle à fond de fouille peut être remplacée par plusieurs piquets, c'est notamment le cas pour les bâtiments existants, voire pour améliorer une prise de terre existante.
Le piquet peut être :
- en cuivre ou (plus couramment) en acier cuivré. Ces piquets sont de 1 à 2 mètres de longueur et munis d'une prise et d'une terminaison filetée afin d'atteindre des profondeurs importantes si nécessaires (par exemple, le niveau de nappes d'eau dans des lieux à sols très résistifs),
- constitués de tubes en acier galvanisé[1]de diamètre ≥ 25 mm ou de barres de diamètre ≥ 15 mm et de longueur ≥ 2 mètres dans les 2 cas.
Il est souvent nécessaire d'utiliser plusieurs piquets. Ceux-ci doivent toujours être distants 2 à 2 de plus de 2 à 3 fois la profondeur d'un piquet. La résistance résultante est alors égale à la résistance unitaire divisée par le nombre de piquets.
La résistance obtenue est :
[math]\displaystyle{ \mbox{R}=\frac{1\rho}{\mbox{nL}} }[/math] si la distance séparant 2 piquets est > 4L
avec
L = longueur du piquet (m)
ρ = résistivité du sol en ohm-mètres (cf. “Influence de la nature du sol” ci-dessous)
n = nombre de piquets
Plaques verticales
(cf. Fig. E23)
La mesure d'une prise de terre dans un terrain analogue est utile pour déterminer la résistivité à utiliser pour définir une prise de terre.
Ces plaques sont soit carrées, soit rectangulaires (l ≥ 0,5 m). Elles doivent être enterrées de telle façon que leur centre soit au moins à 1 m de la surface.
Les plaques peuvent être :
- en cuivre de 2 mm d'épaisseur,
- en acier galvanisé de 3 mm d'épaisseur.
La résistance obtenue est :
[math]\displaystyle{ \mbox{R}=\frac{0.8\rho}{\mbox{L}} }[/math]
avec
L = périmètre de la plaque (m)
ρ = résistivité du sol en ohm-mètres (cf. “Influence de la nature du sol” ci-dessous).
Influence de la nature du sol
Nature du terrain | Résistivité en Ωm |
---|---|
terrains marécageux | 1 à 30 |
limon | 20 à 100 |
humus | 10 à 150 |
tourbe humide | 5 à 100 |
argile plastique | 50 |
marnes et argiles compactes | 100 à 200 |
marnes du jurassique | 30 à 40 |
sables argileux | 50 à 500 |
sables siliceux | 200 à 300 |
sol pierreux nu | 1 500 à 3 000 |
sol pierreux recouvert de gazon | 300 à 500 |
calcaires tendres | 100 à 300 |
calcaires compacts | 1 000 à 5 000 |
calcaires fissurés | 500 à 1 000 |
schistes | 50 à 300 |
micashistes | 800 |
granit et grès | 1 500 à 10 000 |
granit et grès très altérés | 100 à 600 |
Nature du terrain | Résistivité en Ωm |
---|---|
terrains arables gras, remblais compacts humides | 50 |
terrains arables maigres, graviers, remblais grossiers | 500 |
sols pierreux, nus, sables secs, roches perméables | 3,000 |
Notes
- ^ Quand les prises de terre sont réalisées en matériau conducteur galvanisé, des anodes sacrificielles de protection cathodique peuvent être nécessaires pour éviter la corrosion rapide de la prise de terre si la nature du sol est agressive. Des anodes en magnésium spécialement préparées (dans un sac poreux rempli avec une poudre adaptée) sont prévues pour être connectées directement à la prise de terre. Pour de telles installations, un spécialiste doit être consulté.